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« Les sept habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent  » By: Stephen R. COVEY

Présentation de chaque partie du livre :

Résumé de la 1ère partie :

La 1ère partie se compose de deux chapitres ; le 1er intitulé « paradigme et principe » et le 2ème s’intitule « présentation des 7 habitudes ».

1er chapitre « paradigme et principe » :

L’auteur commence son chapitre par son expérience professionnelle réussie, et celle personnelle dont il a échoué ainsi que des exemples de situations que tout un chacun de nous peut croiser un jour.

Il a essayé de nous expliquer deux concepts importants, en s’inspirant des études anciennes sur la perception, le perfectionnement de soi, la psychologie et l’accomplissement personnel. L’auteur a nommé ces deux concepts « l’éthique du caractère » qui signifie selon lui, les principes de base que doit intégrer notre caractère pour pouvoir réussite sa vie tel que : l’intégrité, l’humilité, la fidélité, la sobriété, le courage, la justice, l’application, la simplicité, la modestie et la croyance.

Le deuxième concept est « l’éthique personnelle » parue après la 1ère guerre mondiale et qui consiste à un basculement du 1er concept « l’éthique du caractère », ce 2ème concept s’appuie sur 2 formes principales ; les techniques applicables aux rapports entre les individus (technique de communication, développement personnel, stratégie d’influence), et l’état d’esprit positive.

Ensuite l’auteur essaya de nous expliquer ce qu’un « paradigme », dans la psychologie il signifie un modèle conceptuel, la façon dont nous voyons le monde, nous le percevons, le comprenons et l’interprétons. Il a également fait similitude entre un paradigme et une carte de vie, ensuite il nous a incité à voir 2 photos différentes, et il nous a demandé de décrire ce qu’on voit et ce pour pouvoir dégager une conclusion « la puissance du conditionnement sur nos perceptions et nos paradigmes ».

S.Covey a essayé de nous expliquer comment peut-on changer de paradigme à travers sa propre expérience qui le mène d’une vision du monde à une autre, et que ces paradigmes sont une force, et l’énergie de leur changement opère des changements significatifs qui peuvent être spontanés ou progressifs.

L’auteur rappelle que l’éthique du caractère repose sur des principes et des lois naturelles, aussi vraies et immuable que les lois de la gravité et qui sont innés dans l’être humain en général. Cependant, les interactions humaines sont comme un jeu de paradigmes émanant de notre expérience et  notre conditionnement ce qui reflète une « réalité subjective ». il rappelle que ses lois naturelles, qui sont des fondements, doivent s’intégrer dans nos habitudes afin de va nous permettre une grande variété de pratiques dans toutes sortes de situations. Il précise que nos cartes et paradigmes plus ils s’alignent avec ses principes plus ils seront fonctionnels et précis.

L’auteur met l’accent sur le principe de l’évolution et le changement que nous devons accepter autant dans la physique que dans les émotions et les relations humaines, il faut donner du temps pour ce processus de développement au lieu de faire des raccourcis qui engendrent des déceptions et frustrations.

Il rappelle aussi que la façon dont nous voyons le problème est le problème, autrement dis que les paradigmes de l’éthique de la personnalité peuvent peser sur notre manière de voir les choses et de résoudre les problèmes. Et pour pouvoir les résoudre il nous faut atteindre un niveau de pensée beaucoup plus profond que celui du problème lui-même, ce degré de pensée axés sur de tels principes et fondé sur l’individu offre une approche de l’efficacité personnelle et relationnelle qui va « de l’intérieur vers l’extérieur », cela implique un processus de renouvellement perpétuel qui mène à une indépendance responsable et à une interdépendance constructive.

2ème chapitre « présentation des sept habitudes »

L’auteur précise que notre caractère est fait d’habitudes qui représentent des modèles logiques, l’habitude est définie comme étant un point de rencontre de la connaissance (c’est le « pourquoi » et « que faire »), le savoir-faire (c’est le « comment faire ») et le désir (c’est moteur « vouloir faire »), et ce processus engendre le bonheur.

Les sept habitudes offrent, selon les lois naturelles de la croissance, une approche globale qui mène chacun à un développement individuel et social positif, elles conduisent petit à petit à une maturité, de la dépendance (exprimée par le paradigme du « vous ») vers l’indépendance (exprimée par le paradigme du « je ») puis vers l’interdépendance (exprimée par le paradigme « nous »).

L’auteur met en valeur l’interdépendance comme objectif final qui permet à l’individu de partager ce qu’il y a en lui de plus profond avec les ressources potentielles des autres. Les 3 premières habitudes conduisent l’individu de la dépendance vers l’indépendance qui constitue « les victoires intérieures ». Les 3 secondes habitudes orientées sur la personnalité, le travail d’équipe, la coopération et la communication qui conduisent vers « les victoires publiques », la 7ème habitude est celle du renouvellement régulier et équilibré.

Ces habitudes permettent à l’individu de constituer ses « cartes » qui lui permettent de résoudre ses problèmes. Ces habitudes se basent sur un principe que l’auteur a appelé « équilibre P (production)/CP (capacité de production) ». Selon l’auteur l’« efficacité » réside dans l’équilibre de ce ratio « P/CP », ce principe est aussi valables pour les biens matériels, financiers, que les qualités humaines, il est pratiqué aussi bien individuellement qu’en groupe. Cet équilibre constitue l’essence même de la constructivité, il est la définition du paradigme de l’efficacité sur lesquels repose ce livre.

Résumé de la 2ème partie « la victoire intérieure »

Habitude n°1 « Soyez proactif »

L’auteur nous explique le paradigme du « moi », qui affecte nos idées et nos comportements ainsi notre façon de voir les autres, nous ne faisons que projeter nos intentions sur nos comportements en appelant cela de l’objectivité. Grâce à la « conscience en soi » nous pouvons étudier nos paradigmes s’ils sont fondés sur de vrais principes ou ils sont un résultat de conditionnement.

En effet, « le miroir social » est l’image que nous renvoie le paradigme de notre société et à quel point nous sommes conditionnés et tributaires des circonstances. Selon l’auteur il existe trois cartes sociales pour expliquer la nature humaine :

  1. Le déterminisme génétique selon lequel notre ascendant dicte ce que nous sommes aujourd’hui.
  2. Le déterminisme psychique selon lequel ce sont nos parents qui dictent ce que nous sommes, notre éducation et notre vécu d’enfant.
  3. Le déterminisme social selon lequel notre supérieur qui dicte ce que nous sommes.

Chacune de ces cartes tire ses fondements de la théorie du réflexe conditionné (expérience de Pavlov).

L’auteur s’est basé sur l’expérience de Victor Frankl (psychiatre juif) qui s’est fait déporté dans les camps de la mort, sous l’Allemagne Nazie, où il dut endurer toutes sortes d’épreuves. Sa famille (ses parents, son frère et sa femme) sont mort dans ces camps. Mr Victor Frankl grâce à son imagination et sa mémoire créa son embryon de liberté en s’imaginant dans toutes les situations de bonheur et en ignorant tous les tourments qu’il subit. Selon S.Covey, Mr V. Frankl s’est appuyé sur cette richesse de l’homme qui est sa conscience en soi pour découvrir un principe fondamental de la nature humaine « entre le stimulus et la réponse, l’homme a la liberté de choisir ». Nous possédons une volonté indépendante d’agir selon notre conscience sans tenir compte d’aucune influence.

Pour Mr V. Frankl  ce qui importe le plus c’est la façon dont nous répondons à ce que nous vivons. Les circonstances difficiles engendrent souvent des changements de paradigme. Elles génèrent de nouveaux cadres de références en fonction desquels les hommes se voient, et voient le monde, et considèrent ce que la vie exige d’eux.

Le terme « proactivité » signifie pour S.Covey, que nous sommes responsables de nos propres vies, et par opposition à ce terme il y a les « réactifs » qui se sentent souvent affectés par leur environnement (social, professionnel…).

Prendre l’initiative revient à « vendre des solutions » cela constitue l’un des paradigmes clés de la réussite en affaires. La proactivité fait partie de la nature humaine, et respecter le naturel proactif des autres fournissent au moins une image claire, sans distorsion du miroir social. En effet, on ne peut espérer une coopération hautement créative de la part des personnes psychiquement dépendantes, mais on peut soutenir leur naturel et créer un climat dans lequel ces personnes saisiront leurs chances et résoudront leur problèmes de manière de plus en plus indépendante.

 S.Covey rappelle que pour établir l’équilibre P/CP il faut prendre l’initiative et que les 6 autres habitudes dépendent du développement de notre sens proactif. Toute structure (y compris la famille) peut être proactive en rassemblant la créativité et les ressources humaines de ses membres pour élaborer une culture, le groupe n’a pas à se constituer prisonnier de son environnement, il peut prendre l’initiative afin de concrétiser les valeurs communes et les buts de ses membres, par opposition à la réflexion positiviste (esprit réactif).

En effet, nos aptitudes et nos comportements découlent de nos paradigmes, donc le langage réactif parvient du paradigme du déterminisme dont tout esprit réside dans un transfert de responsabilité, le réactif tient pour responsables de sa situation des forces extérieures : les gens, les circonstances, voire la lune…

Les proactifs concentrent leurs efforts sur le cercle d’influence puisqu’ils ont un certain contrôle, et leur énergie positive a un effet démultiplicateur qui élargie le cercle d’influence.

Par contre, les réactifs se focalisent sur le cercle des préoccupations et cela se traduit par une aptitude réprobatrice ou accusatrice envers les autres. Par contre si on travaille sur nos mêmes et non plus sur les circonstances, nous allons nous donner les moyens d’influencer ces circonstances.

S.Covey, catégorise les problèmes en trois sortes :

  1. Problèmes directement contrôlables (mettent en jeu notre propre comportement) : ce type peut être résolu si nous travaillons sur nos « habitudes », notre cercle d’influence autrement dit « victoires intérieures » habitudes 1,2 et 3.
  2. Problèmes indirectement contrôlables (mettent en jeu le comportement des autres personnes): ce type peut être résolu si nous travaillons sur nos méthodes d’influence « victoires publiques » habitudes 4,5 et 6.
  3. Problèmes incontrôlables (qui touchent notre passé, des réalités physiques.) : nous n’avons pas le choix, sauf d’accepter calmement et apprendre à vivre avec, ce qu’on appelle « un refus d’abdiquer ».

Notre objectif étant d’élargir notre cercle d’influence, et que ce cercle est rempli de verbe « être », la démarche proactive consiste à changer d’abord de l’intérieur, en étant différent on amène un changement positif dans la situation extérieure (être à l’écoute, attentionné, coopératif, dévoué, plus heureux…).

L’auteur, a évoqué deux aspects relevant de notre cercle de préoccupations : les conséquences de nos choix et les erreurs.

En effet, notre comportement est gouverné par des principes, en vivant en harmonie avec eux, nous engendrons « des conséquences positives », mais en les enfreignant nous engendrons des conséquences négatives, nous sommes donc libre de choisir notre réponse à toute situation.

Nos erreurs, si nous les abordons de manière proactive, nous allons les reconnaitre rapidement, les corriger et en tirer des leçons et l’échec devient alors un succès. Par contre ne pas reconnaitre l’erreur, ni la corriger, ni en tirer une leçon revient à en commettre une autre, et donner plus de force à la première lui attribue une importance disproportionnée, et provoquer des blessures internes plus profondes.

L’auteur rappelle qu’au cœur du cercle d’influence, existe notre capacité à prendre des engagements, et tenir nos promesses, et c’est ce qui constitue l’essence de la proactivité en plus de notre intégrité face à notre engagement. Cela permet de bâtir une force de caractère, un être qui accompli tout ce qu’il y a de positif dans sa vie. Il existe deux moyens pour avoir ce contrôle immédiat sur notre vie ; faire une promesse et la tenir, et fixer un but et travailler pour l’atteindre, cela nous permet de construire notre intégrité d’une part, et nous rend conscient de notre propre contrôle et nous donne le courage et la force de mieux accepter la responsabilité de notre vie d’autre part. Cette faculté d’engagement est fondamentale pour le développement des autres habitudes d’efficacité, plus nous intégrons les principes de base des sept habitudes et développons la force de caractère cela nous conduit, dans l’équilibre, à accroitre notre constructivité.

L’auteur dans la fin de ce chapitre propose un essai de « Proactivité » de trente jours à travers un ensemble comportements.

Habitude n°2 « Sachez dès le départ où vous voulez aller »

Au début de ce chapitre l’auteur nous demande de nous concentrer sur la lecture de ce chapitre et garder l’esprit ouvert, et d’imaginer comme si nous assistons à notre propre enterrement, et il nous demande quel est le petit « plus » que nous souhaitons avoir apporté à notre vie ? Cette réflexion nous aidera à comprendre plus intiment cette habitude. Si cette expérience est réussie, nous avons entré brièvement en contact avec ce système de pilotage situé au cœur de notre cercle d’influence.

Selon l’auteur, le paradigme de la fin de notre vie sert à redéfinir les références et les critères selon lesquels tout doit être passé au crible. Par contre si notre échelle, qui sert à gravir les échelons de la réussite, s’appuie sur le mauvais mur, alors chaque échelon nous engage davantage sur une fausse route. Nous avons beau être efficace, nous ne serons constructifs que dans la mesure où nous commençons avec la conclusion en tête.

L’habitude 2 se fonde sur le principe que « toute chose naît deux fois » ; il existe une 1ère création spirituelle, et une 2ème création physique. Alors si nous comprenons ce principe et nous en acceptons la double responsabilité, nous agissons à l’intérieur de notre cercle d’influence et nous l’élargissons. En effet, la 1ère création ne découle toutefois pas toujours d’un objectif sciemment décidé, si nous ne prenons pas conscience de notre personnalité et ne devenons pas ainsi responsables de ces 1ères créations, nous laissons les gens et les circonstances à l’extérieur de notre cercle d’influence diriger nos vies par défaut. Nous vivons de façon réactive les scénarios écrits par les autres. Ces scénarios naissent de nos points faibles, de notre profonde dépendance à notre entourage, de savoir que nous sommes là pour quelque chose.

La conscience morale, la conscience de soi et l’imagination, ces dons propres à l’homme, nous permettent de penser à ce que nous voulons créer, de prendre en charge cette 1ère création et d’écrire nos propres scénarii, en d’autres termes, l’habitude 1 nous dit « vous êtes le créateur » et l’habitude 2 est « notre 1ère création ». En effet, diriger n’équivaut pas à gérer, la gestion correspond au niveau de la 2ème création qui est l’habitude 3.

La gestion est tournée vers le résultat, c’est se montrer efficace en gravissant les échelons, par contre diriger revient à réfléchir à ces tâches que l’on veut mener à bien, c’est aussi décider du meilleur endroit où appuyer l’échelle.

L’environnement mouvant dans lequel nous vivons exige pourtant que nous nous dirigions efficacement, que nous fassions preuve d’un sens critique, et ce, dans tous les aspects de notre vie. Nous avons plus besoin de discernement de repérer notre destination et de disposer d’un compas (ensemble de règles) ; et d’une carte. La constructivité (parfois la survie) n’est pas toujours liée à nos efforts, mais au fait que nous les déployons ou non à bon escient.

Suite aux déclarations de l’auteur sur les trois fondements de la proactivité (conscience de soi, imagination et conscience morale), il nous affirme que nous vivons déjà selon les différents scénarios mis au point par les autres, l’écriture tient plutôt à la réécriture ; du changement ou modification de nos paradigmes. A mesure que nous identifions les scénarios improductifs, les paradigmes incomplets ou erronés, nous pouvons commencer à nous réécrire. L’auteur évoque l’histoire d’Anouar el Sadate qui a été éduqué dans la haine d’Israël, mais après avoir travaillé sur ses propres scénarios et refaire sa propre réécriture, il été le 1er président égyptien à se rendre au Knesset.

L’habitude 2, selon l’auteur, nous rappelle que nous n’avons aucune obligation de vivre ces scénarios, nous sommes capables de choisir notre réponse, d’utiliser notre création et imagination pour inventer d’autres scénarios, plus constructifs et mieux adaptés à nos vraies valeurs, et aux justes principes qui donnent à ces valeurs toute leur signification. Il nous propose, pour garder à l’esprit la conclusion qui nous guide, de rédiger un « énoncer de mission personnel » ; c’est une sorte de philosophie, de crédo personnel exprimant ce que nous voulons être (caractère), et faire (action et projets à réaliser), les valeurs et les principes sur lesquels nous basons ce devenir et ces actions. Et puisque chacun est unique alors chaque énoncé de mission reflétera cette spécificité.

L’énoncé de mission rédigé selon de justes principes devient une norme pour l’individu, sa constitution privée, les fondations sur lesquelles établi ses décisions essentielles de son existence, la base de ces décisions quotidiennes. Alors, pour se faire et écrire cet énoncé de mission, il faut se placer au centre de notre cercle d’influence qui comprend nos paradigmes de base qui sont la lunette à travers laquelle nous regardons le monde, et c’est là que nous négocions notre idée de la vie et nos valeurs. Ce centre sera source de :

Assurance : le sentiment de notre valeur, identité, force de caractère ou manque de force…

Autodétermination : l’origine de la direction de notre vie,

Sagesse : la vue d’ensemble que nous avons sur notre vie, sens de l’équilibre, jugement, discernement …

Puissance : la capacité d’agir, l’énergie vitale qui permet d’opérer des choix,..

Ces facteurs sont interdépendants, ils engendrent la force d’une personnalité noble, d’un caractère équilibré, d’un individu parfaitement complet.

Il existe d’autres axe dont dispose chaque individu et qui affectent les 4 dimensions précitées, et de manière plus générale la vie qui en découle.

  1. Conjoint : le mariage peut présenter la relation humaine la plus durable.
  2. Famille : un axe très courant, cela semble naturel et justifié.
  3. Argent : le fait de gagner de l’argent constitue un axe logique et fréquent dans la vie des individus.
  4. Travail : les individus centrés sur cet axe leur identité et le sentiment de leur valeur se confinent à leur travail.
  5. Possession : le sentiment de l’assurance de l’individu ne repose que sur ses possessions.
  6. Plaisir : axe commun à de nombreux individus, il est proche de celui de la possession.
  7. Amitié/inimitié : les individus axent leur vie sur les rapports d’amitié ou l’adversité.
  8. Religion : les principes de la religion représentent pour certains individus un axe réel de vie.
  9. Soimême : une forme d’égoïsme et narcissisme un « autocentrage ».

Ces axes représentent des angles les plus fréquents sous lesquels les hommes envisagent leur vie, et qui limitent peut-être leur constructivité interne. Il est souvent plus facile de reconnaitre un axe de vie chez les autres que chez soi-même. Ensuite l’auteur trace un tableau récapitulatif de l’impact de ces axes sur les 4 dimensions citées au début.

S.Covey, nous recommande d’établir un seul axe, bien précis, qui va nous procurer un haut degré d’assurance, d’autodétermination, de sagesse et d’énergie, qui donne de la puissance à notre proactivité, de la cohérence et de l’harmonie à l’ensemble que forment tous les moments de notre vie. Il nous recommande également de nous axer sur les justes principes. Ces principes fondamentaux ne changent pas, mais notre compréhension de ces principes évolue.

L’auteur rappelle que l’énoncé de mission est une forme individuelle, écrire et revoir son énoncé nous transforme car il nous oblige à réfléchir à nos priorités, il ajoute que le processus en lui-même est aussi important que le produit.

L’auteur recommande d’utiliser les habilités complètes de notre cerveau (les 2 hémisphères), et pour cela il propose 2 moyens ; voir plus loin revient à imaginer une situation et le 2ème moyen c’est la visualisation de cette situation comme si elle est vraie, et l’auteur cite plusieurs études dans ce sens tel que la programmation subliminale, la PNL … ainsi que les recherche de Charles Garfield sur les « cracks ». Ensuite, il nous donne un exemple « d’énoncé de mission » et comment peut-on en rédiger en s’inspirant de notre imagination, créativité, conscience, et de nos ressources d’inspiration. Nos rôles et nos objectifs procurent une structure à notre vie et une direction cohérente. L’auteur cite plusieurs types d’énoncé de mission : familial, collectif (esprit d’équipe),

Habitude n°3 « Donnez la priorité aux priorités »

C’est le principe de gestion individuelle, l’auteur commence par poser 2 questions ; quelle activité pourriez-vous entreprendre (qu’on  n’a pas fait déjà) qui, si vous l’accomplissez régulièrement, apporterait un changement positif de poids dans votre vie privée ?

Quelle activité produirait des résultats similaires dans votre vie professionnelle ?

La réponse de ces  questions servira à mieux comprendre la 3ème habitude, qui est le fruit individuel et la concrétisation des habitudes 1 et 2, ces dernières, il faut le rappeler qu’elles sont essentiel et indispensable pour acquérir la 3ème habitude.

L’habitude 3 représente la 2ème phase de la concrétisation, l’auteur avance une maxime « gérer avec l’hémisphère gauche, diriger avec l’hémisphère droit ». Il introduit un nouveau concept « la volonté », qui est pour lui, notre capacité à agir de façon autonome, plutôt que de nous laisser guider. Il affirme que pour gérer d’une manière efficace, il faut donner la priorité à la priorité, il faut suivre également avec « discipline » jour après jour.

S.Covey précise que la gestion de son temps se résume en « s’organiser et agir en fonction de priorité », ce qui a donner 4 générations de théories de gestion du temps. La 1ère est celle des notes et listes, la 2ème est celle des calendriers et agendas, la 3ème rajoute aux précédentes la notion de « priorité », de déterminer les objectifs spécifiques à court moyen et long terme. Cette planification et contrôle dit aussi « performance ». La 4ème génération, avance plutôt que la « gestion du temps » est trompeuse et qu’il s’agit de gérer notre personne, elle vise à préserver et favoriser les relations humaines en produisant des résultats, c à d maintenir l’équilibre P/CP.

L’auteur reproduit les lignes directrices de cette 4ème génération sous forme de tableau qui classe nos activités selon 2 critères primordiaux (lié aux résultats), le degré d’importance et d’urgence.

 UrgentNon urgent
ImportantCadre 1Cadre 2
Non importantCadre 3Cadre 4

L’auteur nous conseille de nous évoluer vers le cadre 2, qui forme une gestion efficace et préventive et qui empêche certaines situations de se transformer en crise (principe de Pareto 20% et 80%), et pour atteindre ce résultat il faut savoir dire « non », et gérer notre personne en fonction de ce qui compte réellement pour nous.

Gérer sa vie dans le cadre 2, revient à respecter les 6 critères suivants :

  1. La cohérence : une harmonie et intégrité entre notre attention et notre mission.
  2. L’équilibre : ne pas négliger aucun domaine de notre vie.
  3. L’esprit tourné vers le cadre 2 : revient à s’organiser selon les critères précités.
  4. La dimension humaine : la planification doit permettre de gérer nos projets mais aussi être adapter aux personnes.
  5. La flexibilité : notre outil de gestion doit être notre esclave, adapté à notre style.
  6. La maniabilité : la portabilité de notre outil de gestion.

Aussi, il faut savoir se gérer soi-même selon le cadre 2, et ce en adoptant une organisation qui comporte essentiellement 4 activités :

  1. Identification des rôles : répertorier nos rôles (familial, professionnel…).
  2. Sélectionner des buts : définir 2 ou 3 résultats se rattachant à chacun de ces rôles qui deviendront nos objectifs.
  3. Organiser son temps : définir le temps consacré pour chaque but.
  4. Adaptation au quotidien : adapter notre organisation quotidiennement selon les imprévus.

L’auteur rappelle les points forts de cette 4ème génération de gestion du temps ; qui a apporté 5 améliorations :

  1. Elle repose sur des principes et crée un paradigme central qui considère le temps en fonction de ce qui est important et constructif pour nous.
  2. Notre conscience nous sert comme guide.
  3. Définir notre mission personnelle donne à notre emploi du temps une raison et un sens.
  4. Nous aide à équilibrer notre vie en fixant des objectifs.
  5. Elle se place dans une perspective hebdomadaire.

L’auteur nous explique également l’apport de « la délégation », qui constitue un moyen d’augmentation de la production et une gestion intelligente. En effet, il existe 2 types de délégation :

  • Délégation « à la yaka » : signifie « y a qu’à faire ci, y a qu’à faire ça, et revenez me dire quand vous aurez fini ».
  • Délégation responsable : elle s’intéresse aux résultats, et non aux méthodes, pour bien en servir il faut s’engager sur 5 notions :
  • Résultats souhaités : bien expliquer le travail demandé.
  • Directives : déterminer les paramètres entre lesquels le délégué devra situer son action.
  • Ressources : identifier les ressources allouées.
  • Responsabilité : fixer les normes de qualité.
  • Conséquence : conséquences après évaluation.

L’auteur termine par définir ce qu’un « paradigme type II », c’est la clé d’une gestion personnelle ou collective qui permet de différencier l’important de l’urgent, avec une suggestion de quelques exercices pratiques.

Résumé de la 3ème partie « La victoire publique »

Cette partie se compose de 4 chapitres.

1er chapitre « les paradigmes de l’interdépendance »

L’auteur commence cette partie par rappeler qu’une interdépendance constructive provient d’une véritable indépendance, nos actions ne doivent pas traduire des techniques (éthique de la personnalité), mais plutôt notre fort intérieur (éthique du caractère). Il précise que dans l’interdépendance existe des dimensions enrichissantes et sincères, qui nous poussent à travailler mieux et d’apprendre à progresser, mais aussi dans l’interdépendance nous éprouvons de la souffrance et la frustration.

La notion du « compte affectif » revient à préciser que si la confiance est grande entre individus, plus la communication sera facile, spontanée et constructive. Et le contraire est vrai. L’auteur nous propose 7 catégories de versements possibles sur notre compte affectif :

  1. Comprendre l’autre : l’habitude 2 nous aidera à reconnaitre ce qui importe pour les personnes de notre entourage et à nous y intéressé, et l’habitude 3 nous permet de subordonner nos projets à ces priorités humaines.
  2. Les petites attentions font les grandes relations : de mêmes les petites méchancetés inattentions se traduisent par d’importants retraits.
  3. Tenir ses promesses : un versement de qualité.
  4. Exprimer clairement ses attentes : exprimer ouvertement ses attentes aux autres.
  5. Cultiver son intégrité personnelle : c’est traiter tout le monde avec les mêmes principes.
  6. Présenter des excuses sincères quand on s’est trompé : les excuses sincères créditent notre compte.
  7. Les lois de l’amour et les lois de la vie : c’est prouver un amour inconditionnel, créer l’unité indispensable pour se développer dans l’harmonie.

Habitude n°4 « Penser gagnant/gagnant »

L’auteur précise que dès qu’on franchit le pas de l’indépendance vers l’interdépendance, on ne fait plus gérer mais diriger et guider voire même influencer les gens, mais pour exercer une direction constructive, il faut apprendre à gagner avec les autres, et ce n’est pas une technique mais plutôt une philosophie, un modèle de comportement.

Le paradigme « gagnant/gagnant », c’est suivre la voie du juste milieu.

Le paradigme « gagnant/perdant » ; si je gagne vous perdez c’est un style autoritaire, l’auteur rappelle que la vie est faite d’interdépendance plus que de d’indépendance, et la plus part des résultats reposent sur des actions communes et ce paradigme s’oppose totalement à cet esprit de coopération.

Par contre certaines personnes raisonnent selon le paradigme inverse « perdant / gagnant », ils considèrent que c’est perdues d’avance et laissent les autres gagner pour être tranquilles. Ces deux paradigmes reposent sur un manque d’assurance.

Le paradigme « perdant/perdant », c’est les personnes dépendantes qui ne peuvent se diriger d’elles-mêmes,  qui se sentent malheureuses et veulent que tout le monde le soi.

Le « gagnant » est celui qui pense seulement à gagner, « tout ou rien » ce paradigme vous donne un espace de liberté.

Le choix de l’un de ces paradigmes, dépond de la réalité rencontré, mais l’interdépendance exige une solution viable c’est que tout le monde gagne. En effet, il existe 5 paramètres essentiels pour réussir le paradigme « gagnant/gagnant »:

  1. Le caractère : il doit contenir 4 traits ; intégrité, maturité, courage et mentalité d’abondance (par opposition à celle rationnelle).
  2. Les relations humaines : les qualités du caractère favorisent la confiance et d’établir des relations dans le but de remporter des victoires communes.
  3. Les accords : ils fixent le cap à suivre pour une victoire commune.
  4. Former les managers au rapport « gagnant/gagnant » : nécessitent que les individus possèdent le courage nécessaire pour modifier leur paradigme de base et se consacrer à une victoire commune.
  5. Les accords de performance « gagnant/gagnant » : requirent de se concentrer sur les résultats et non pas sur les méthodes.

L’auteur confirme que pour gagner ensemble, il faut se sentir soutenu par un système qui fonctionne dans le même esprit, et lorsqu’on s’organise pour gagner ensemble, chacun connait ses responsabilités, les critères d’évaluation, les lignes directrices, les ressources et l’organisation même crée une atmosphère qui soutient et renforce les accords. En effet, ce résultat peut être atteint si on suit le processus progressif détaillé en 4 phases :

  • Envisager le problème du point de vue interlocuteur.
  • Reconnaitre les problèmes clés et les préoccupations de chacun.
  • Déterminer les résultats qui constituent les solutions acceptées par tous.
  • Déterminer les possibilités de concrétiser ces solutions.

Habitude n°5 « Chercher d’abord à comprendre ensuite à être compris »

« Principe de la communication », si nous voulons mener une vie constructive il nous faut savoir communiquer (écrire, lire, écouter, parler ….). Chacun doit faire preuve de son caractère de tolérance et de sincérité afin que nos comptes affectifs soient régulièrement crédités et qu’une relation de cœur s’instaure entre les individus.

Afin de pouvoir comprendre, il nous faut opérer un changement de paradigme ; « l’écoute par empathie » à travers laquelle on s’identifie à notre interlocuteur pour le comprendre. Ecouter les sentiments, le sens et le comportement. Celui qui juge d’abord ne comprendra jamais entièrement son interlocuteur, une fois ce principié appliqué aux relations humaines il donnera de meilleurs résultats.

Pour développer ce pouvoir d’écoute, l’auteur conseil 4 étapes et qui ne forment que la partie visible de l’iceberg:

  1. Imiter l’interlocuteur cela renforce l’écoute attentive.
  2. Reformuler les phrases de l’interlocuteur.
  3. Faire intervenir l’hémisphère droit pour refléter le sentiment.
  4. Regroupe les 2 dernières phases ; c’est reformuler la phrase en exprimant le sentiment (utilisation des 2 hémisphères).

A mesure que nous écoutons avec empathie, nous découvrons les différences de perceptions qui existent entre les interlocuteurs, et leur impact dans des situations d’interdépendances.

« Se faire comprendre », la deuxième moitié de cette habitude 5, cela revient à exprimer nos idées d’une manière claire, précise et visuelles et ce dans un contexte général. L’auteur cite la rétorque grecque ancienne basée sur les 3 phases (ethos, pathos et logos), autrement dit caractère, relations et logique de l’expression, et c’est le fondement de l’habitude 5, elle nous permet d’acquérir un niveau de précision et d’intégrité plus élevé dans nos explications. Elle engendre aussi des conséquences, c’est devenir influencer pour ensuite acquérir les capacités voulus pour influer certains éléments de notre cercle de préoccupations.

Habitude n°6 « Profiter de la synergie »

Réponds au principe de « coopération créative », la synergie qui est la combinaison des possibilités qui aboutit à un résultat plus grand que la somme arithmétique de ces possibilités, mais aussi cette création représente la partie inquiétante de la relation vu que nul ne peut prévoir ce qu’elle va être. Dans les relations humaines, la synergie repose sur le respect de nos différences afin de développer nos forces et compenser ainsi nos faiblesses.

L’auteur évoque « la communication synergique » qui consiste à ouvrir son cœur et esprit à de nouvelles possibilités et solutions, mais cela demande un caractère intègre et un sens des valeurs qui permet à chacun des communicants de ne pas se sentir mal à l’aise dans de telles situations.

L’auteur cite également les différents types de synergie (en classe, en affaire…), et rappelle que la combinaison de la communication et la synergie est liée au degré de la confiance entre les interlocuteurs, et que ces résultats sont extraordinaires. La combinaison de trois ingrédients (confiance, recherche d’une victoire commune et d’abord) engendre un climat idéal pour développer la force de la synergie et créer un juste milieu.

Il existe aussi une synergie négative qui provient de la dépendance des parties, et qui veulent sortirent gagnant d’une situation d’interdépendance. Cependant, la force de la synergie réside dans la reconnaissance et l’appréciation des différences et particularités des parties. Et pour en faire il faut analyser nos forces, puisque toute performance est le résultat d’un équilibre entre des forces motrices et des forces restrictives, la première nous pousse vers la progression par contre la deuxième entrave cette progression. Il existe aussi notre synergie intérieure qui se situe dans notre cercle d’influence, elle est produite à partir de notre logique et créativité.

Résumé de la 4ème partie « Le renouvellement »

Habitude n°7 « Aiguisez vos facultés »

Cette habitude se base sur le principe du « renouvellement personnel équilibré », elle constitue notre capacité de production personnelle, elle renouvelle notre nature dans ses 4 aspects :

  1. Physique : prendre soin de notre forme physique, en choisissant une nourriture équilibrée, se reposant suffisamment, prévoyant des moments de relaxation et en faisant de l’exercice régulièrement.
  2. Spirituel : c’est le système des valeurs et l’esprit, cet aspect tire sa force de sources d’inspiration qui nous élèvent au-delà du matériel et nous font toucher toutes les réalités intemporelles du genre humain (méditation, prière …).
  3. Mental : c’est l’aspect intellectuel (les études, la lecture, l’écriture…).
  4. Socio-émotionnel : c’est nos rapports avec autrui (services, empathie, synergie…).

L’auteur confirme que nous pouvons écrire le scénario des autres en croyant à leur potentiel, il rappelle une citation de Goethe « traitez un homme pour ce qu’il est et il restera ce qu’il est. Traitez un homme pour ce qu’il peut être et il deviendra ce qu’il peut et devrait être ». Aussi, il rappelle que le renouvellement doit se faire dans un équilibre de ces 4 aspects, ce qui représente en soi une force de synergie optimale. Ce renouvellement constitue à la fois le principe et le processus qui nous donnent la force de nous engager sur une spirale ascendante et de progrès continus.

Les 7 habitudes dans leur globalité créent une synergie optimale dans toutes ses dimensions, l’auteur révèle sa conviction que notre ascension le long de la spirale de croissance doit s’accompagner du renouvellement de notre conscience, nous devons nous appliquer à l’éduquer et à lui obéir. Seule une conscience sans cesse instruite pourra nous propulser sur les chemins de la liberté, de l’assurance, de la sagesse et de la force. Nous devons sans cesse apprendre, investir et agir.

Citation de Emerson : « ce que nous persistons à faire devient facile, non que la nature de la tâche ait changé, mais parce que notre capacité à l’accomplir s’est accrue. ». En centrant notre vie sur de justes principes, en maintenant un équilibre entre nos actes et notre capacité à agir, nous nous donnons la force de créer une vie constructive, utile, une vie de paix… pour nous même et pour ceux qui viendront après nous.

3. Synthèse et analyse critique

Quelle que soit notre appréciation personnelle de ce livre, il s‘agit d’une œuvre qui sait faire marketer son image partout au monde à commencer par les Etats unis d’Amérique, pays où la lecture et la consommation des idées fait bon marché.

Un effort de mis en scène est là pour amener le lecteur à réagir favorablement aux différents idées avancées et argumentées par l’auteur.

Une des limites de ce livre qui se veut dans le développement personnel, est qu’il n’a pas présenté le cadre référentiel de son auteur. Notamment, le contexte dans lequel sont produits les concepts clés, et leur mise en relation dans un corpus théorique cohérent, ce qui aurait permis aux chercheurs et experts d’apprécier avec objectivité. Au contraire, l’auteur a mis en évidence un certain nombre de concepts et de modèles, sans déployer un effort suffisant dans l’exercice des définitions de ces concepts et leur origine.

Dans le même sens d’idées, l’auteur a été réductionniste et simpliste dans certains passages ce qui affaiblit sa rigueur scientifique. En effet, il utilise un style simple, compréhensif et appuie ses propos par des exemples vécus, et en aucun cas, il ne fait allusion aux travaux de recherches ou aux résultats scientifiques prouvés, sachant que son champ est le comportement humain aussi bien personnel, familial, professionnel que social.

 A titre d’exemple, sa définition du « paradigme » est simpliste car il l’a réduite à une simple perception du monde extérieur en partant de l’intérieur, au moment où sur le plan épistémologique, « un paradigme » est un modèle de pensée qui organise et oriente la recherche et la réflexion dans un domaine de connaissances spécifiques.

Aussi, on se demande si les 7 habitudes sont valables dans le temps et dans l’espace, de manière à servir de modèle pour toute personne quel que soit, l’âge, le sexe, la race, la religion, le contexte sociétal, le niveau de vie…etc. Ce qu’a été présenté par l’auteur comme « paradigme » n’a pas fait l’objet d’expériences et d’expérimentations dans des contextes différents, pour pouvoir le présenter comme modèle d’explication et de comportement humain validé.

Le livre de S.Covey est un livre sur le développement personnel où il ne nous vend pas des recettes basées sur le résultat : impressionner, convaincre, influencer, manipuler et obtenir ce que l’on désire. Par contre il met en valeur l’importance de travailler et de développer son caractère avant de développer sa technique et ses compétences, développer son « caractère » avant sa « personnalité ».

L’auteur commence son livre par le partage de son expérience ordinaire avec le lecteur, cette expérience qui peut être vécue par la grande majorité des gens. Il explique que sa réflexion s’inspire des lois naturelles fondamentales innées dans l’être humain, et que notre perception des choses est en réalité le facteur responsable de nos problèmes.

Aussi, Il précise que le caractère est constitué d’habitudes, or la définition du « caractère d’une personne » résume la manière dont cette personne réagit habituellement dans une situation donnée. On dit alors qu’elle possède tel ou tel trait de caractère. Par exemple, on dit d’une personne qui aime faire plaisir aux autres qu’elle est généreuse, altruiste. Le caractère reste un élément de la personnalité.

L’auteur est également influencé par la dimension économique dans ses analyses (ratio P/CP), cet aspect domine même quand les problèmes sont de nature relationnelle ou émotionnelle. Ceci peut être expliqué par le fait que l’auteur est du monde des affaires et le seul référentiel qui l’inspire en égard, sont les caractéristiques de la société américaine qui est endoctriné par la réussite matérielle comme indice de réussite sociale.

S.Covey trace les grandes lignes de la proactivité comme étant la 1ère habitude, à travers le cercle des préoccupations qui contient un cercle d’influence contenant les problèmes que l’individu peut contrôler, et l’auteur conseille de travailler sur cette proactivité pour élargir ce cercle.

La majorité des situations que l’auteur a évoquées sont dans son monde professionnel. Alors qu’il présente un schéma, sorte acheminement et succession d’étapes, qu’il prétend être généralisable à toute situation aussi bien professionnelle, familiale, sociale que personnelle.

L’auteur considère que la réussite du travail en équipe est tributaire au respect des principes suivants : l’esprit « gagnant/gagnant », la synergie et une communication réussie. Pour lui, c’est un autre esprit positif dans la réussite des relations avec autrui, ces derniers ne doivent pas s’entretenir dans des conditions négatives ou de logique de conflit « jeux à somme nul ».

S. Covey invite à être dans un renouvellement perpétuel afin d’être performant dans sa vie. C’est la condition sine qua non du développement conçu par cet auteur. C’est en quelque sorte compatible avec l’idée de la dynamique du développement personnel, qui n’est qu’une construction continue dans le temps et l’espace. En d’autre terme d’un état d’esprit nourrissant la recherche du bonheur, de l’équilibre de la personne.

Dans un autre registre, l’auteur a démontré sa capacité de donner des exemples de son monde personnel et professionnel pour rendre ses concepts proches du lecteur. C’est de là, on croit, que parvient sa compétence à vendre son produit à une masse qui est beaucoup plus fascinée par les idées simples, sans trop de démonstrations et les idées faciles à appréhender car elles touchent le vécu de la population cible.

Au-delà des complications théoriques, l’auteur a pu vendre son schéma : de la dépendance vers l’interdépendance en passant par l’indépendance. Pour lui ce passage est possible si un travail de l’intérieur est réalisé, et un effort continue libère la personne et refais sa perception du monde. L’auteur croise parfaitement l’idée que le développement personnel est un travail sur soi avant tout. 

La formule qu’il a proposée est à nuancer dans la mesure où rien n’est linéaire dans la vie. On peut sortir d’un état de dépendance vis-à-vis d’un dossier X pour tomber dans la dépendance vis-à-vis d’un dossier Y. Aussi, la pesanteur de l’histoire individuelle de chaque personne, idées, croyances, frustrations … etc, ne laisseront pas une marge de manœuvre assez importante à toute personne qui veut embrasser les idées de S.Covey.

  • Conclusion générale

D’une part, ce qui a été présenté par l’auteur comme schéma de développement personnel avec une recette, plus ou moins, qui met la personne au centre de tout changement, est pertinent. D’autre part, ce qui a été avancé représente une proposition pour le développement qu’il faut prendre de manière relative, et en tirer profit surtout en ce qui concerne les principes évoqués, et dont la communauté des auteurs en développement personnel y mettent l’accès. Un travail d’adaptation et d’ajustement s’impose dans cet exercice qui n’est pas facile à réaliser.

Nous pouvons dire que les idées de S.Covey peuvent constituer une base de discussion chez la communauté scientifique afin de décortiquer son discours, de dégager les soubassements théoriques et associer ses idées à des écoles et approches, qui dominent le champs des sciences humaines en relation avec le management, le leadership et le changement individuel. Un travail de comparaison des idées de S.Covey avec d’autres modèles et idées produites dans ce champ de développement personnel, ne peut qu’être bénéfique pour les individus en société qui ont soif d’idée pour sortir de leur malaise contemporaine.

Elaboré par : Abderrahmane SINE & Sanaa NAFIL

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